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    Encyclopédie de religions africaines – AKAMBA

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    Encyclopédie de religions africaines – AKAMBA

    Avant Propos :  Chers lecteurs et lectrices,  avant de vous lancer dans la lecture de ce contenu nous vous conseillons de lire d’abord notre article d’introduction, vous le trouverez en cliquant sur le lien en surbrillance suivant : Encyclopédie de religions africaines   – Introduction : Notions et Concepts. Ce dernier vous permettra de mieux appréhender le sens que nous voulons donner  à l’ensemble de cette rubrique.

    Les Akamba sont un peuple kenyan qui parle le kikamba et se trouve principalement dans la région du Centre-Est du pays, notamment dans les districts de Kitui, Machakos, Makueni et Mwingi. Pionniers de la métallurgie du fer dans cette région, les Akamba disposaient d’armements avancés, tels que des flèches à pointe de fer, ce qui leur conférait un avantage sur les communautés environnantes et leur valait une réputation de guerriers valeureux, de tireurs d’élite et de commerçants. Ils échangeaient principalement de l’ivoire, de la bière, du miel, des outils en fer et des perles, en troquant leurs produits avec les Maasai et les Kikuyu voisins, ainsi qu’avec les Arabes le long de la côte.

    La structure sociopolitique des Akamba comprend l’unité familiale, ou musie~ (à la fois nucléaire et élargie), qui fait ensuite partie des clans petits et grands (mbaι). Chaque clan a des origines liées à un héros connu. On dénombre environ 20 grands clans, chacun étant identifié par un totem animal distinct, et les membres de ces clans sont considérés comme des proches, pratiquant principalement l’exogamie. L’initiation/circoncision, appelée nzaι ko, constitue une autre manière de définir des sous-groupes au sein de la population. Elle se déroule entre 10 et 15 ans et permet de classer la population en groupes d’âge.

    Au niveau du clan, des conseils d’anciens ad hoc, appelés nzama ya atumι, composés d’hommes et de femmes choisis en raison de leur âge avancé (le groupe d’âge le plus âgé), de leur sagesse perçue et du respect qu’ils inspirent dans la société, régissent les affaires administratives et judiciaires de la communauté. Les anciens constituent l’organe autoritaire formel le plus élevé et ont le dernier mot sur les questions communautaires. Dans ce rôle, les anciens masculins administrent un serment spécial (kιthitu) doté d’une grande puissance mystique et magique, destiné à obtenir des informations. La peur et le respect envers le guérisseur (mundu~ mue) et le contrôleur du mal (mundu~ muou) jouent également un rôle essentiel dans le contrôle social.

    Selon le mythe de la création akamba, après avoir créé le clan des ancêtres ou des esprits (mbaι~ ya aimu), l’Être Suprême (Mulungu/Mwatuangi) a façonné le premier homme et la première femme, les plaçant sur le mont Nzaui à Machakos. On dit que les empreintes des pieds de Dieu sont encore visibles à cet endroit. Les esprits (et les vivants-morts), appelés aimu, servent d’intermédiaires entre les morts et les vivants, et peuvent également punir en infligeant des maladies et des blessures. Pour cette raison, des sacrifices leur sont offerts. Les esprits jouent également un rôle essentiel dans la continuité de la communauté, car on croit qu’ils forment le fœtus dans le ventre de la femme. À la mort, l’âme humaine quitte le corps et rejoint le monde des esprits, devenant ainsi un vivant-mort.

    Des sacrifices étaient offerts à l’Être Suprême et aux esprits dans des sanctuaires désignés, incluant généralement des poules, des chèvres, des moutons, des bovins, et, dans de rares cas, un enfant humain. Ce dernier cas ne se produisait que lors de catastrophes nationales telles que des famines ou des épidémies, où un enfant du clan ancestral était sacrifié (généralement au pied de l’arbre sacré Mu˜ ku˜ yu˜). Cela représentait le prix que le clan ancestral devait payer pour son incapacité à effectuer les sacrifices de sang requis à l’Être Suprême.

    Lectures complémentaires : -Linblom, G. (1920). Les Akamba en Afrique de l’Est britannique (2e éd.). New York : Negro Universities Press. – Ndeti, K. (1972). Éléments de la vie akamba. Nairobi : East African Publishing House..

    Remarque :  Le présent article est basé sur les travaux de Molefi Kete Asante et Ama Mazama, son ouvrage ENCYCLOPEDIA OF AFRICAN RELIGION a été une base solide pour l’établissement de nos divers contenus sur le sujet.

     

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