Le coin débats – Réflexion – Aux Origines de l’Islam et l’Islam.
Ses racines païennes : les 3 déesses de la Kaaba
Même à ce jour, l’Arabie Saoudite impose de sévères restrictions sur les activités archéologiques, ce qui laisse supposer que cela pourrait incommoder quelques-uns.
Cet article s’appuie sur les travaux de recherche du Dr. Jawad Ali, tels que présentés dans son ouvrage L’histoire des Arabes avant l’Islam, volume 5, à la page 223.
1. L’arrivée du patriarcat en Arabie
Au cours du quatrième millénaire avant notre ère, le patriarcat a émergé lentement à travers les conflits, prenant ses racines à Sumer, en Mésopotamie. Les divinités féminines primordiales, vénérées comme des déesses-mères, ont été subjugées, intégrées et finalement supplantées par une nouvelle génération de divinités masculines, telles que les dieux de l’Olympe et les Aesirs scandinaves. Cette transition s’est également opérée chez les divinités matriarcales arabes telles qu’Allat, Uzza et Manat, qui ont été éclipsées par des divinités masculines plus agressives originaires de Babylone, comme Hu-Baal.
La transformation des diverses formes de mariages dans la société arabe avant l’avènement de l’islam reflète une montée graduelle du patriarcat dans la région de la péninsule arabique. L’apparition de l’islam représente simplement l’ultime phase de ce processus.
2. Le croissant lunaire, symbole de la déesse primordiale
Le croissant et l’étoile, désormais associés à l’Islam, étaient en usage bien avant dans la région de l’Asie Mineure et parmi les communautés turques. Ces emblèmes remontent à l’ère de la Babylonie et de l’Égypte antique. Les hypothèses suggèrent que les tribus turques, en se déplaçant de l’Asie centrale vers la Turquie autour de l’an 800, ont repris ces symboles des peuples et royaumes du Moyen-Orient de l’époque, qui les avaient eux-mêmes adoptés. Ces symboles figuraient également dans les pratiques religieuses antérieures à l’Islam dans la région, ainsi que d’autres éléments et rituels païens intégrés plus tard dans l’Islam. Il est intéressant de noter que le motif de la lune et de l’étoile a aussi été utilisé pour représenter d’autres divinités telles qu’Artémis pour les Grecs et Diane pour les Romains. L’intégration de traditions païennes au sein de l’Église catholique romaine peut aussi expliquer la relation étroite entre la lune et la figure de la Vierge Marie. Le croissant lunaire est également lié aux cycles menstruels, symbolisant la capacité de procréation féminine.
Drapeau de guerre Ottoman (1453-1798), orné de Zulfikar, le sabre trouvé par Muhammad.
L’histoire de la création du drapeau turc est entourée de mythes et de récits populaires variés, qui parfois vont à l’encontre des faits historiques établis concernant le drapeau de l’Empire ottoman. Plusieurs de ces mythes sont largement connus et partagés parmi la population.
Avant l’islam, le croissant et l’étoile étaient vénérés par les tribus turques, et le rouge symbolisait le sud. Selon une vision prophétique attribuée au fondateur de l’Empire ottoman, un croissant et une étoile ornant sa poitrine annonçaient la conquête de Constantinople par ses héritiers. Mehmed II aurait vu un croissant et une étoile la nuit où Constantinople fut conquise en 1453.
Selon une autre hypothèse, ces emblèmes étaient déjà associés à Byzance bien avant l’arrivée des Ottomans, qui les auraient ensuite intégrés dans leur propre symbolique impériale. Ces motifs étaient liés à Artémis, déesse grecque, et à la Vierge Marie, mais aussi à Isis, divinité égyptienne, bien avant cela.
3. Jérusalem, première direction de la prière islamique
Avant l’avènement de l’islam, La Mecque était considérée comme le lieu de culte le plus vénéré de la région arabique. Initialement, cette ville n’était pas le foyer de la foi islamique, puisque les premiers musulmans se tournaient plutôt vers Jérusalem pour leurs prières. La direction vers laquelle les musulmans doivent se tourner lors de la prière, connue sous le nom de kiblah, est déterminée par des directives précises révélées par le prophète Mohammed dans le Coran. Initialement, la kiblah était orientée vers Jérusalem (s.2, v.36), en accord avec les croyances des premiers convertis issus du judaïsme et du christianisme. Par la suite, dans le but de consolider son leadership tout en gagnant le soutien des nombreux nouveaux croyants venant de traditions polythéistes, Mohammed change la kiblah en direction de La Mecque, un ancien site de pèlerinage païen. Ce changement a également servi à attirer les polythéistes vers la nouvelle foi.
4. Les 3 déesses de La Mecque
Dans la ville sainte de La Mecque (مكة), période préislamique, le peuple Quraïch (قريش) vouait un culte à un ensemble de trois déesses. Ces divinités étaient connues sous les noms d’Allat (اللآت), al-‘Uzza (العُزة) et Manat (مناة). Lors de leurs rituels de circumambulation (الطواف) autour de la Ka’ba (الكعبة), ils invoquaient ces noms. Ibn al-Kalbi rapporte que les Quraïch récitaient pendant leur procession autour de la Ka’ba : “En l’honneur d’Allat, d’al-‘Uzza, et de Manat, la troisième, les sublimes al-gharānīq, celles dont l’intercession est à solliciter.” De manière similaire à la pratique contemporaine, les pèlerins de l’époque se coupaient les cheveux.
5. Hubal, le nouveau dieu-père des déesses
Pour les Nabatéens de Pétra en Jordanie, Allat était considérée comme la génitrice suprême des divinités. En revanche, pour d’autres communautés arabes, Allat, al-‘Uzza et Manat étaient perçues comme les progénitures d’Allah (الله جل جلاله), jouant le rôle de médiatrices entre le divin et les mortels pour l’octroi de faveurs célestes. Allah, désignation du divinité lunaire Sîn-Hubal (également connu sous le nom de Baal), fut une addition relativement récente en provenance de Mésopotamie au sein du panthéon arabe, et parvint à s’imposer à La Mecque. Concernant cette divinité, il existe peu de vestiges de temples, de représentations iconographiques, ou de documents écrits. Le nom Allah était en usage bien avant l’émergence de l’islam, comme en témoigne le nom du père de Mahomet, Abd’Allah, qui signifie : le serviteur du dieu.
6. La Kaaba, temple de la déesse Allat
Le terme Ka’aba pourrait être traduit par “cube” en langue arabe. Cependant, la Ka’aba pourrait aussi renvoyer à l’ancien terme grec Kaabou, qui signifie jeune fille, et qui fait référence à la divinité Astarté. Cette dernière est assimilée à Aphrodite dans la mythologie hellénique, correspondant à Vénus dans la tradition romaine et à al-‘Uzza (العزى) chez les Arabes, vénérée comme la déesse de la fertilité. Les chroniqueurs de l’antiquité mentionnent qu’avant l’émergence de l’islam, période désignée sous le terme de jahilya ou ère de l’ignorance, 24 structures similaires à la Ka’aba existaient dans la péninsule arabique. Toutefois, celle située à La Mecque était l’objet d’une révérence universelle parmi les tribus. Des études menées en Arabie Saoudite indiquent l’existence de plusieurs Ka’abas (tawaghit), chacune dédiée à une divinité spécifique. Les croyants s’y rendaient lors de jours spécifiques pour y accomplir des rituels qui incluaient, entre autres, des processions circulaires et des offrandes sacrificielles. Parmi ces Ka’abas, celles consacrées aux déesses Allat à Taif, Uzza à Nakhlah et Manat près de Qudayd semblent avoir été les plus significatives.
7. Les prêtresses d’Allat
Sept prêtresses dévêtues ont rendu hommage en décrivant sept cercles autour d’un monolithe, honorant ainsi chaque corps céleste du système solaire (le Soleil, la Lune, Mars, Mercure, Vénus, Jupiter et Saturne). Les gardiens actuels de la Kaaba sont désignés par des termes hérités de cette époque, connus comme les descendants de la Grande Dame, ou fils de Saba, en arabe Beni Shaybah. Ce nom fait écho au surnom de la déesse Allat, également appelée Saba ou Shaybah, qui signifie la sage-femme ou celle qui détient la sagesse ancestrale. Dans les temps préislamiques, les protectrices de ce lieu sacré étaient des prêtresses nommées Bathi-Sheba, ou filles de la Sage-Femme Ancienne. Bethsabée, qui se traduit par fille de Saba, est synonyme de prêtresse du domaine de Saba. Les musulmans ont préservé cette structure cubique sacrée et continuent de s’y recueillir en procession, perpétuant ainsi les traditions antérieures à l’Islam où l’on célébrait la Déesse.
8. Le culte des pierres
L’adoration d’une pierre est caractéristique des croyances païennes. Ces objets de culte, nommés béthyles – terme dérivé de l’hébreu béthel signifiant pierre de l’alliance – sont emblématiques du polythéisme antique. La célèbre pierre de la Kaaba ne fait pas exception à cette tradition, ayant été l’objet de vénération bien avant l’émergence de l’Islam. Ce respect ancestral pour les pierres s’aligne avec les pratiques lithiques des bétyles, largement répandues à travers le Moyen-Orient depuis les temps les plus reculés. Cette dévotion n’était pas un phénomène isolé dans l’Antiquité, comme en témoignent la pierre noire d’Émèse, vénérée par Héliogabale avant son ascension au titre d’empereur romain, ou encore la pierre noire de Dusares à Petra. En 204 av. J.-C., c’est sous la forme d’un bétyle que la déesse-mère phrygienne Cybèle fut introduite à Rome depuis Pessinonte. Dans plusieurs cités de l’Orient, des pierres sacrées faisaient l’objet d’adoration, à l’instar de l’Artémis de Sardes ou de l’Astarté de Paphos. En Arabie, le culte des pierres était une pratique courante dans la société pré-islamique, comme en témoigne la pierre rouge, divinité de la ville arabe au sud de Ghaiman, ou la pierre blanche de la Kaaba d’al-Abalat, située près de Tabala, au sud de La Mecque.
8.1 La pierre noire, vulve d’Allat
Beaucoup d’occidentaux, surtout des sages-femmes, ont observé que l’écrin de la pierre noire, à l’angle de la Kaaba, a une forme de vulve, avec une tête de bébé qui en sort. Le mot Hajj (pèlerinage islamique à La Mecque) est dérivé de «Hack» qui veut dire friction en langue Arabe car il y avait un rituel païen dans lequel les femmes frictionnaient leur partie génitale sur la pierre noire espérant ainsi augmenter leur fertilité.(Dr.Jawad Ali dans son livre «L’histoire des arabes avant l’Islam» partie 5,page 223). Elle enduisaient la pierre avec le sang des menstrues et tournaient nues tout autour.
8.2 Une survivance de culte phallique à La Mecque.
Le rituel de la lapidation des stèles représentant Satan (en arabe : رمي الجمرات, Ramy al-Jamarat, qui se traduit par le jet de pierres sur les colonnes, est un acte symbolique effectué par les pèlerins musulmans pendant le Hajj. Ce rite consiste à lancer des cailloux, ramassés lors d’une étape précédente du pèlerinage, en direction de trois structures de pierre qui incarnent le mal. C’est une tradition qui fait partie intégrante du pèlerinage et qui est chargée de signification pour ceux qui la pratiquent.
8.3 Des pèlerins de Shiva
Ce rite s’effectue le 3e jour du pèlerinage à Mina en Arabie saoudite, à 5 km à l’est de La Mecque. Les trois piliers de pierre (un petit, un moyen et un grand) furent remplacés par les autorités saoudiennes en 2006 par trois murs de pierre, pour prévenir les accidents. Si l’écrin de la Pierre Noire de la Kaaba fait irrémédiablement penser à un vagin, les 3 piliers semblent représenter des phallus, ce qui confirmerait que La Mecque ait été un sanctuaire païen dédié à des cultes de fertilité. Sur la photo ci-dessus, le pilier phallique est entouré d’un muret circulaire, qui pourrait indiquer un vestige de culte de Shiva, ce qui semble confirmé par la tenue des pèlerins, vêtus de blancs et rasés comme des brahmanes hindouistes.
À gauche des Pèlerins musulmans et à droite des brahmanes shivaïtes, on peut observer une étrange similitude entre ces deux rites.
8.4 La main de Fatma
« Fatemeh (en persan) ou Fatima est qualifiée de « Maîtresse des femmes du monde » dans le chiisme iranien, et son nom de « resplendissante » est un attribut de déesse, ou plus matériellement le Vénus. Ce que dit Frédéric, on le dit depuis toujours, mais on feint, on fait semblant de l’oublier.Quand les Wahhabites ont pris la Mecque déjà en 1820 (je dis de mémoire) ils ont saccagé la ville, effacé les traces anciennes et ils continuent. On fait du faux avec du vrai brisé, morcelé. » – Pierre Dortiguier
9. Ramadan, la grossesse d’Allat
Le calendrier islamique, également connu sous le nom de calendrier hégirien, suit les phases de la lune, se composant de 12 mois qui varient entre 29 et 30 jours (pour être exact : 29,53059 jours solaires). Ainsi, une année selon le calendrier hégirien est plus courte que l’année grégorienne de près de onze jours. Il a été observé dans le passé que les cycles lunaires et les cycles menstruels féminins ont une durée similaire, ce qui a conduit à des comparaisons par les anciens païens.
Le Ramadan, qui peut aussi s’écrire ramadhan ou ramazan, est le neuvième mois du calendrier islamique. Durant ce mois, les musulmans adultes pratiquent le jeûne, s’abstenant de manger, de boire et de relations sexuelles de l’aube au coucher du soleil. Le début du Ramadan est déterminé par l’apparition du premier croissant de lune après la nouvelle lune.
Quant à l’hypothèse que le neuvième mois du Ramadan pourrait coïncider avec le neuvième mois de gestation de la déesse-mère Allat, et que la célébration de la fin du Ramadan pourrait marquer la naissance de la déesse, c’est une interprétation qui n’est pas soutenue par des preuves historiques ou théologiques reconnues. Durant le jeûne, les restrictions alimentaires et sexuelles sont observées jusqu’à la tombée de la nuit, période pendant laquelle la lune est visible, mais cela ne fait pas référence à une quelconque divinité lunaire dans la pratique islamique.
10. Le soufisme un culte matriarcal pré-islamique ?
D’après divers écrivains, il semblerait que les adeptes du soufisme aient tenté de préserver le culte dédié à Fatima (nom associé à la divinité Allat), toutefois, ils auraient dû dissimuler cette pratique au moyen d’un langage énigmatique, du fait de l’intégration du soufisme dans l’Islam. De nos jours, dans les nations islamiques, honorer le divin féminin peut entraîner des sanctions sévères, y compris la peine capitale.
11. Les racines juives de l’islam
Les usages islamiques (viande sacrifiée halal, interdit du porc, circoncision, voile, lapidation, tabou des menstrues…) sont totalement incompatibles avec une société arabe païenne semi-matriarcale adorant des déesses-mères, et sont donc d’origine judaïques.